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Sommaire général

Installation du fanal dans le clocher de Plouguerneau puis à Lanvaon

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Le 6 mai 1844, le ministère des Travaux publics écrit au préfet du Finistère.
«Monsieur le Préfet (du Finistère), dans la séance du 15 avril dernier, la Com-
mission mixte des Travaux publics a pris une délibération portant qu’il y a lieu
de donner suite au projet présenté par Messieurs les ingénieurs pour l'éta-
blissement de deux feux destinés à indiquer l’entrée du grand chenal de l’aber
Wrac’h, et placés l'un sur le clocher de Plouguerneau, l’autre sur le phare à
construire dans l’Île du Wrac’h.
Sur ma proposition, Monsieur le Ministre des Travaux Publics vient d’approuver
cette délibération.
Je vous prie, Monsieur le Préfet de vouloir bien notifier à Messieurs les
ingénieurs la décision de Monsieur le Ministre.
Recevez, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Le sous-secrétaire d’État des travaux publics»

Après quelques correspondances entre administrations, relevons celle-ci du
14 novembre 1844.
«Monsieur le Préfet, Mr. Le Secrétaire de la commission des phares m’a fait
parvenir, avec des propositions, le projet qui lui avait été adressé par Mrs. les
Ingénieurs de votre département, pour l’installation d’un fanal sur le clocher
de Plouguerneau.
D’après l’avis de Mr. Fresnel, j’ai reconnu qu’il y avait lieu d’opter pour cette
installation les dispositions suivantes :
1° Ce fanal sera établi sur la galerie occidentale du clocher de l’église de
Plouguerneau dans une simple loge en charpente, disposée ainsi que l’indique
le tracé figuré en bleu sur le calque ci-joint, sauf les modifications de détail
qu’une étude plus approfondie pourra suggérer à Mrs. les Ingénieurs ;
2° Une ouverture tracée d’après le projet, figuré en rouge sur le même calque,
sera ménagée dans la face antérieure de cette loge pour l’encastrement de
la lanterne octogonale, qui sera installée sur un strapontin en bois fixé sur le
couronnement de la balustrade et en saillie de 0m25 dans l’intérieur de
la loge ;
3° Le passage à établir au rez-de-chaussée pour rendre le service du fanal
indépendant du service de l’église, sera excentré conformément aux proposi-
tions des Mrs. les Ingénieurs.
4° L’administration, indépendamment de la responsabilité des conséquences
que pourrait avoir pour l’église de Plouguerneau l’exécution des ouvrages dont
il s’agit, prendra à sa charge l’entretien ordinaire des maçonneries de la flèche
du clocher pour tout le temps de l’occupation, et fera surmonter cette
flèche d’un paratonnerre.

Je vous prie, Monsieur le Préfet, de bien vouloir informer de ces dispositions
Mr. le Maire et Mr. le Curé de Plouguerneau, en leur faisant connaître qu’il ne
s’agit, quant à présent, que d’un établissement provisoire, et en les engageant
à donner toutes facilités pour la plus prompte exécution des travaux, auxquels
s’attache un si grand intérêt d’humanité.
Je vous prie également d’inviter Mrs. les Ingénieurs à présenter, dans le plus
bref délai, à votre approbation, des soumissions pour l’exécution des ouvrages.
J’ai l’honneur de vous informer d’ailleurs que, sur ma proposition, Mr. le Minis-
tre des Travaux publics vient de nous ouvrir sur le fond spécial des phares un
crédit de 1 200 fr. pour ces travaux.
Recevez, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma considération la plus distinguée.»

S'en suit une lettre des Ponts et Chaussées à Mr. l’Ingénieur en chef de Quimper, datée du 29 novembre 1844 :
«Monsieur l’Ingénieur en chef.
Comme l’administration a entièrement changé les propositions proposées pour
le Fanal de Plouguerneau, il faut nécessairement que je refasse un nouveau
métré auquel j’appliquerai des prix convenables, et je soumettrai ces derniers
à votre acceptation.
Il n’est pas question dans la décision de la cloison du rez-de-chaussée et de
la porte à ouvrir dans le pignon de l’église, mais Mr. Fresnel m’ayant écrit qu’il
avait adopté les dispositions proposées, mon intention est de les conserver.
Enfin, comme il s’agit d’une simple charpente exposée à tous les temps, ne
pensez-vous pas que pour les préserver il serait convenable de la couvrir
d’ardoises ?
Agréez, Monsieur l’Ingénieur en Chef, l’assurance de mon respectueux dévouement.
L’Ingénieur.»

Dans sa décision relative au feu à établir sur le clocher de Plouguerneau,
l’administration supérieure annonce le 12 décembre 1844, qu’elle le fera
surmonter d’un paratonnerre (...)

Et c'est en mai 1866 que le Ministère de l’Agriculture, du Commerce et des
Travaux publics, la Direction générale des Ponts et Chaussées et des Chemins
de Fer, division de la Navigation, 1er Bureau, Finistère, informent la Préfecture
du déplacement du fanal de Plouguerneau.
«(...) L’entrée de la baie de l’Aber Wrac’h est balisée de jour par la tour de l’îlot
du Wrac’h et par le clocher de Plouguerneau, et pendant la nuit, par des feux
allumés sur l’un et l’autre de ces édifices. Malheureusement, le clocher est

situé à plus de cinq kilomètres dans l’intérieur des terres, et il suffit de la plus
légère brume pour le masquer complètement.
Aujourd’hui que la guérite en charpente dans laquelle est établi l’appareil
d’éclairage exige une reconstruction totale. Mrs les Ingénieurs pensent qu’il
conviendrait de profiter de cette circonstance pour transférer le fanal sur un
point plus rapproché du rivage.
L’emplacement qu’ils ont choisi est situé à plus de trois milles mètres du fanal
du Wrac’h, au sommet d’une petite rampe et domine de vingt-huit mètres
environ le niveau de plus haute mer.
La dépense est évaluée à 7 500 francs
J’ai pris, sur la proposition de Mrs. les Ingénieurs, l’avis de Mr.lLe Directeur
du Service central des Phares.
Mr. Reynaud a admis la position indiquée par Mrs. les Ingénieurs, mais en
ce qui touche toutes les autres dispositions, il a présenté les observations
suivantes.
À un clocher qu’on trouve insuffisant pour porter jusqu’à l’entrée de la
passe, soit 1 200 mètres environ, Mrs. les Ingénieurs proposent de substituer
une pyramide qui n’a pas plus de 1,25 mètre de largeur moyenne sur 20 mètres
de hauteur, alors qu’ils ne réduisent la distance que de 2 000 mètres. Il en
résulte que cet ouvrage serait encore moins apparent que celui dont on se
plaint.
En outre, Mrs. les Ingénieurs n’élèvent le foyer de l’appareil que de 5 mètres
au dessus du sol, soit à 33 mètres au dessus du niveau de haute mer, d’où s’en
suit que ce feu serait masqué par la tourelle du fanal du Wrac’h, sur la majeure
partie de la longueur du chenal, fort resserré en quelques points où il doit gui-
der le navigateur. Ce qui convient dans cette position, dans l’opinion de Mr.
Reynaud, c’est une tour carrée de 6 mètres de côté au moins, élevant le foyer
de l’appareil à 20 mètres environ au dessus du sol, soit à 48 mètres au dessus
du niveau de haute mer, de manière que l’édifice se dessine nettement et qu’à
mi-marée la ligne des feux ne viennent rencontrer la surface de la mer qu’à
hauteur de l’écueil du Petit pot de beurre.
Partageant l’opinion de Mr. Reynaud, je vous prie d’inviter Mrs. les Ingénieurs
à rédiger un projet dans la construction dont il s’agit et à soumettre ensuite ce
projet aux conférences mixtes prescrites par le décret du 16 août 1853.
Recevez, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma considération la plus
distinguée.
Le Ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics.
Pour le Ministre par autorisation, le Conseiller d’État, Directeur général
des Ponts et Chaussées et des Chemins de fer.»

PlanFanalEglise

Soruce : Archives départementales du Finistère
Dessin : association Lanvaon

D'autres documents ici.
Source : Archives départementales du Finistère.

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