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Histoires de guerre

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Si vous avez des documents concerant Lanvaon pendant les première et seconde guerre mondiales (coupures de presse, extraits de livres et/ou livrets, photos, films, vidéos), nous somme bien évidemment preneurs afin d'enrichir cette page. Dans ce cas, merci de prendre contact.

ShortStirling2
ShortStirling1
ShortStirling
PanacheFumee
CacheFumee

18 décembre 1941. Un parachutiste anglais à Lanvaon

[…] le jeudi 18 décembre, grand bombardement sur Brest auquel participe une quarantaine d’avions de la Royal Air Force.

Deux bombardiers abattus tombent dans le secteur de Plouguerneau.
L’un des appareils s’abat en mer1 tandis que le second, un Short Stirling du 7e Squadron qui a décollé de la base d’Oakington dans le Cambridgeshire, touché par des chasseurs Messerschmitt 109, tournoie dans le ciel plouguernéen, perdant progressivement de l’altitude. C’est jour de foire et les gens, craignant de voir le gros bombardier quadrimoteur s’écraser sur le bourg, se précipitent pour se mettre à l’abri dans les commerces et dans les maisons. Et les bestiaux sont nombreux à prendre leur liberté. Un vrai charivari, rapporte-t-on… L’appareil s’écrase finalement dans un champ, en bordure de la route départementale Plouguerneau-Guissény, près de Kroaz Edern. Le sergent Baker, radio-mitrailleur et le sergent Towns, mitrailleur arrière, sont tués.
Les cinq autres membres d’équipage avaient réussi à sauter en parachute et atterrissent dans la campagne entre le bourg et Lilia. Quatre d’entre eux
sont immédiatement arrêtés par les allemands.

L’un des aviateurs atterrit en parachute à proximité du phare de Lanvaon.

Dans Les phares de mon père2, Charles Théréné relate l’aventure vécue
par sa mère et sa sœur au phare de Lanvaon, gardienné par ses parents :
«Un avion anglais abattu s’abîme dans les flots au large de Saint-Michel
en Plouguerneau. Le ciel d’un bleu limpide se constelle de parachutes qui descendent doucement au gré du vent. L’un d’entre eux se pose légèrement
aux pieds de ma mère et de ma soœur dans le champ de lande tout près du phare. Quelques rares voisins accourent.
Il n’y a aucune possibilité de sa cacher dans ce pays sans arbre et nous savons par expérience que les points de chute sont immédiatement repérés depuis Plouguerneau, Lesmel ou l’Aber-Wrac’h.
La scène se déroule ensuite comme une véritable séquence de film : le jeune anglais blond plie soigneusement son parachute. Ma mère et ma sœur, ô candeur des âmes claires, l’invitent à venir se reposer et se rafraîchir au phare. Elles lui proposent du thé –c’est un Anglais–, il préfère de l’eau et accepte
une barre de chocolat. Quelques minutes passent, des soldats allemands s’encadrent dans la porte de la cuisine. Le jeune anglais blond remercie et part en oubliant son gant sur la table. Le chef allemand gronde à l’intention de la mère un "«Attention!» qui ne saurait l’émouvoir».

Le cinquième aviateur, tombé au hameau de Enez-Sang, est secouru par les habitants.

«Ce jour-là, se souvient Yvette Nicolas (aujourd’hui madame Bleuven),
fillette de sept ans, j’étais chez ma tante Marie Loaëc où on tuait le cochon.
Le parachutiste atterrit au bord du talus sur lequel j’étais juchée avec ma cousine, face à la maison. Tout le monde s’est immédiatement précipité.
Ma tante a ramassé le parachute pour le cacher dans la grange. L’aviateur qui
n’a même pas pris le temps de changer d’accoutrement s’est élancé vers les fourrés en contrebas, pour se réfugier semble-t-il dans une vieille bâtisse abandonnée. Presque immédiatement les soldats allemands sont arrivés et
les interrogatoires ont commencé».

Lorsqu’un peu plus tard, les allemands finissent par capturer l’aviateur anglais,
ils arrêtèrent également trois villageois qui lui ont porté secours. Eugène Ogor et Jean Gouez de Krukerou, tous deux goëmoniers, sont condamnés à quatre mois de prison. Marie Loaëc, 39 ans, cultivatrice dont le mari est prisonnier
en Allemagne, écope de deux mois.

Comme motif, les condamnations exécutées à Rennes indiquent simplement :
«avoir fourni de fausses indications sur la direction prise par les parachutistes anglais».

 

1 Sept membres d’équipage sont portés disparus dont un, le pilote officier E.-L. Smith,
est probablement l’aviateur inconnu inhumé au cimetière de Kerfautras le 9 janvier 1942.

2 Les cahiers de l’Iroise 1974 - Texte extrait de La guerre en mémoire de Yves Bramoullé.

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7 Août 1944. Lanvaon échappe à la destruction grâce à sa forme atypique

Début août 1944, l’armée allemande reflue sur Brest pour y livrer un dernier combat. Dans la campagne, on peut croiser des petits groupes de soldats cherchant à rejoindre la ville et espérant ne pas rencontrer de FFI sur leur route.

Le 7 août, l’amiral Kähler décide de faire évacuer les phares de l’île Vierge, de l’île Wrac’h et de Lanvaon. Avant de quitter les lieux, les allemands font sauter les lanternes ; à Lanvaon, les ordres ne sont finalement pas exécutés et le feu échappe à la destruction. Il se dit que les Allemands, arrivés devant la tour carrée de Lanvaon, ont pensé qu’il n’y avait pas de lanterne à faire sauter.
Et ils ont passé leur chemin en direction de Brest…

L’ensemble des unités des trois armes, stationnées dans le secteur, reçoivent l’ordre de se tenir prêtes au repli. Le port de l’Aber-Wrac’h est à son tour définitivement évacué par la Kriegsmarine.

Message de l’amiral Kähler1 : «Afin de renforcer la défense de la forteresse de Brest, il est nécessaire de dégager immédiatement les effectifs des alentours. Ceci implique le dynamitage de certaines de nos installations, y compris celles des petits ports dont l’Aber-Wrac’h.»

Au début de l’après-midi du 7 août, les allemands détruisent le terre-plein de
la gare et la cale. Le bateau à quai servant à la manutention du câble barrant l’entrée du port subit le même sort. Des citernes à gas-oil sont également enflammées et coulées aux abords du barrage.2

1 Source : Roland Bohn, Chronique d’hier

2 Extrait de La guerre en mémoire de Yves Bramoullé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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